Conseils

Partagez l’expérience et les conseils de nos experts pour progresser dans votre pratique en running et trail : des conseils sur l’entraînement, la gestion de course, la diététique au quotidien et en course…

KariTraa : les raisons du succès

La marque norvégienne a débarqué timidement en France il y a quelques années et s’est immiscée aux Etats-Unis en 2015. Aujourd’hui, elle colonise nos armoires de sportives avec ses produits au look audacieux. Mais pourquoi KariTraa nous séduit-elle autant ? 1ère raison : un design différent Dans l’univers de la mode sportive, KariTraa a longtemps fait figure d’OVNI. Avec ses associations osées de couleurs vives et ses motifs inspirés des traditions scandinaves, les produits KT ont paru un peu étranges pendant plusieurs saisons. Les revendeurs hésitaient d’ailleurs à faire rentrer ces collections décalées, estimant que les consommatrices n’oseraient jamais acheter un collant vert d’eau ou un tee-shirt bleu ciel, rose et orange. Mais la mode a ses raisons que la raison ignore et, l’air de rien, une bonne partie des marques a commencé à proposer des textiles avec des motifs. De plus, les représentants de KariTraa en France ont eu du flair : non seulement ils ont accru le démarchage auprès des points de vente potentiels dans toute la France, mais ils ont aussi créé en France le premier team de running 100 % féminin en 2015. La presse a joué le jeu, relayant photos et infos.   De plus en plus de filles ont commencé à oser sortir des coloris classiques (gris, noir, rose) pour se tourner vers les designs audacieux proposés par KariTraa. Du coup, les revendeurs ont franchi le pas et désormais les produits KT a envahi les linéaires des magasins spécialisés… comme Terre de Running ! Des sites web spécialisés ont eux aussi décidé de se lancer dans l’aventure. Alors que la marque norvégienne n’était présente que dans une trentaine de boutiques en 2014, elle figure désormais sur les étals de 220 points de vente. 2ème raison : la qualité scandinave Cependant il ne suffit pas d’afficher un design différent pour conquérir les consommatrices. Encore faut-il proposer des produits de qualité répondant aux besoins techniques des sportives. Forte de son expérience en matière de sport de haut niveau (rappelons que Kari Traa est une ex-championne norvégienne triple médaillée olympique en ski freestyle), la marque veille à développer des produits performants pour différentes activités sportives : ski évidemment, mais aussi running, fitness, paddle, surf des mers, activités de montagne et de pleine nature… La partie « lifestyle » des collections permet également d’endosser le look KT au quotidien. Pour le running, la gamme se révèle plutôt complète : shorts, collants, corsaires, tee-shirts, brassières, vêtements thermiques, vestes… A l’usage, on apprécie la technicité et la robustesse. Seul bémol : la marque étant tout droit descendue des contrées scandinaves, où l’été n’est pas franchement synonyme de grosses chaleurs, le catalogue qui manquait sans aucun doute de jupettes et shorts s’est étoffé; bien que la collection estival soit tout . Heureusement, les déclinaisons colorées des quelques modèles permettent de diversifier la garde-robe. En tout cas, on trouve un large choix de produits en laine mérinos, douillets et idéaux pour les sessions running par temps froid (ou les soirées au coin du feu…). 3ème raison : un message signifiant pour toutes les femmes Le slogan de KariTraa affiche d’emblée la couleur : « For girls, by girls ». Messieurs, vous entrez en territoire réservé ! KariTraa est une marque 100 % girly qui ne se contente pas de cultiver la féminité dans ses collections. Elle agit également pour faire évoluer les mentalités et inciter toutes les femmes à s’accepter telles qu’elles sont. KT a même lancé une campagne de communication l’an dernier pour lutter contre la maigreur des mannequins et promouvoir toutes les beautés, y compris les plus rondes. Alors, forcément, quand une femme tombe sur une pub KariTraa où le modèle photographié n’a ni cuisses maigrichonnes, ni taille de guêpe, mais des formes qui sont habituellement bannies des campagnes commerciales, elle se sent tout de suite concernée. Elle s’identifie plus facilement, s’imagine plus aisément dans le vêtement présenté et adhère à l’état d’esprit : quelle que soit l’apparence physique, une femme peut être belle et avoir le droit de s’habiller comme elle veut. Du coup, ce n’est pas uniquement un vêtement qu’on achète lorsque l’on jette son dévolu sur une pièce des collections KariTraa : d’une certaine manière, c’est aussi un acte militant, une façon d’affirmer joie de vivre et féminité comme en témoigne la dernière campagne « Celebrate yourself ».   Marie Paturel

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La marche active, c’est pas has been !

Marcher ? Peuh, c’est pour les vieux ! Ce n’est ni du sport, ni une activité branchée. Bon, avouons que la marche a une image plan-plan qui lui colle à la peau. Pourtant, depuis quelques années, elle a franchement retrouvé la cote. Et on comprend pourquoi ! Parler de marche sans précision supplémentaire, c’est comme parler de course à pied sans dire s’il s’agit de sprint, de demi-fond sur piste, de marathon ou d’ultratrail. Commençons donc par une petite mise au point terminologique. Marcher, oui, mais comment ? La marche la plus simple est celle que l’on pratique au quotidien pour aller acheter le pain, prendre le bus ou emmener les enfants à l’école. Elle revêt une dimension purement utilitaire de déplacement d’un point à un autre. La marche la plus sportive est indéniablement celle que l’on qualifie d’athlétique. Elle figure au programme des Jeux Olympiques. Notre champion Yohann Diniz moissonne d’ailleurs régulièrement records et médailles. Elle est encadrée par un règlement très strict et donne lieu à des compétitions sur des distances officielles (20 et 50 km). La marche nordique est encore une autre discipline, qui se pratique avec des bâtons et qui est officiellement reconnue et encadrée par la Fédération Française d’Athlétisme. En Suisse, elle est particulièrement développée et donne lieu à de très nombreuses épreuves. L’avantage : elle mobilise toutes les chaînes musculaires, un peu comme le ski de fond. Par contre elle nécessite de maîtriser la technique pour profiter de ses bénéfices. Dans cette grande famille, la marche active fait figure de compromis : pas besoin de technique, pas besoin de trop d’équipement, elle est plus soutenue que la marche « normale » mais moins athlétique que la discipline olympique. Et elle est à la mode ! Un atout maître pour la santé Loin d’être une discipline réservée aux seniors, la marche active a plus d’un argument à faire valoir : elle sollicite le cœur, le souffle, mais aussi la quasi-totalité des chaînes musculaires ; pratiquée régulièrement et sur une durée suffisamment longue (au moins une heure), elle permet d’améliorer l’endurance ; plus dynamique que la marche normale, elle permet de dépenser de l’énergie et de se muscler, ce qui affine la silhouette et favorise la perte de poids ; comme toute activité physique, elle permet de lutter contre le stress et un certain nombre de pathologies (diabète, maladies cardiovasculaires, surpoids…) ; elle se révèle moins traumatisante que la course à pied pour les articulations. Dans marche active, il y a surtout « active » Non, il ne suffit pas de marcher à une vitesse légèrement plus élevée que lorsque vous allez acheter le pain ! Pour marcher de manière réellement active, vous devez progresser à une allure oscillant entre 5 et 10 km/h. Vous devez adopter une posture gainée, dos droit et épaules redressées. Le regard doit être posé loin devant vous et non au sol. Les bras participent au mouvement en se balançant énergiquement au rythme des foulées. Pour savoir si vous marchez assez vite, vous devez être essoufflée. Bref, vous ne devez pas vous friser les moustaches ! Le bon équipement Qui dit actif, dit sportif. Il vaut donc mieux être bien équipée pour que votre séance de marche ne devienne pas désagréable à cause d’une ampoule au pied, d’un pantalon trop serré ou d’un tee-shirt trempé de sueur. Choisissez une paire de chaussures confortables, légères, basses. Certains modèles adaptés au running conviennent parfaitement. Pour ne pas vous tromper, demandez conseil à un vendeur en boutique spécialisée. Côté textile, investissez dans des chaussettes techniques, un soutien-gorge de sport, des vêtements souples et confortables. Tout l’équipement est sensiblement identique à celui qui s’adresse aux coureurs. Pour une pratique plus cadencée, optez pour des bâtons. Pour plus de confort sans oublier l’hydratation, vous pouvez investir dans un porte-gourde (vous pourrez aussi y mettre le téléphone , vos clés..) ou un petit sac à dos qui vous permettra d’emporter une veste ou un haut de rechange. Enfin les plus perfectionnistes ou celles/ceux qui souhaitent progresser dans leur pratique tout en surveillant leur cœur investiront dans une montre cardio. Où pratiquer ? On évite en général le dénivelé et on préfère s’adonner à la marche active sur des parcours plats (parcs, berges, chemins forestiers…) ou légèrement vallonnés En hiver, certains restent au chaud et marchent sur un tapis roulant. Dans tous les cas, n’hésitez pas à marcher en groupe : l’émulation née de la pratique collective vous aidera à être régulière et à ne pas renoncer dès qu’une goutte de pluie ou un accès de flemme se présentera !   Marie Paturel.

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Les étapes pour bien se préparer à un trek en haute altitude

Un trek en altitude, un trek dans les plus hautes montagnes du monde comme l’Himalaya, doit se préparer plusieurs mois à l’avance. L’entraînement physique doit être réfléchi et apporter les ressources nécessaires pour se surpasser le moment venu. Le matériel et les différents accessoires doivent correspondre idéalement aux besoins. La préparation physique : indispensable pour résister à l’intensité des marches en haute-montagne La priorité est d’acquérir de l’endurance en pratiquant un sport régulier, en vous mettant au running ou aux activités cardio. Il va falloir apprendre à fournir un certain effort durant un laps de temps plus ou moins long. Pour les sportifs, aucun problème ! Ceux qui pratiquent le ski de fond ou des sports qui demandent à être en forme comme la course à pied, la natation ou le cyclisme n’auront aucun problème de récupération. Pour les autres, un certain temps d’adaptation peut être nécessaire. Marcher deux à trois fois par semaine durant un après-midi entier et sur un terrain non plat peut suffire. L’objectif est évidemment de développer la capacité respiratoire en améliorant petit à petit ses performances mais aussi d’être capable de récupérer dans un laps de temps très court. L’idéal est de se mettre en condition en portant un poids identique à un sac de randonnée sur une distance la plus longue possible par tous temps et sur des terrains escarpés. Le trek Terres d’Aventure dans l’Himalaya offre d’intenses moments de bonheur, si et seulement si vous êtes suffisamment alertes pour en profiter, tant physiquement que psychologiquement. Réaliser un trek dans l’Himalaya avec Terres d’Aventure Un trek dans les montagnes l’Himalaya, c’est une multitude de sensations, un accomplissement, une victoire sur soi… En traversant les paysages diversifiés de l’Inde ou du Népal, en s’appropriant la culture d’autres peuples, le randonneur nourrit sa mémoire de souvenirs hors du commun. L’expérience est un tremplin vers une autre façon de penser et de réagir face à certaines circonstances. Pour vivre pleinement ces moments d’exception, la qualité de l’équipement est primordiale. On commence par  : les chaussures : qualité et technicité indispensables pour aller jusqu’au bout de l’aventure. Préférez des tiges montantes pour que le pied soit parfaitement tenu à tous moments. Au niveau des vêtements, optez pour des textiles chauds mais respirants qui favorisent l’évacuation de la transpiration. On pense souvent à se protéger du froid mais on ne tient pas toujours compte des effets du soleil. Crème solaire avec indice élevé, casquette ou autre couvre-chef, lunettes de soleil doivent être choisis avec rigueur. Pour partir plusieurs jours en randonnée en altitude, la tente, le duvet et les accessoires ne doivent pas non plus être négligés. Lutter efficacement contre les conditions climatiques difficiles durant la nuit permet de se réveiller en forme et d’attaquer la journée dans les meilleures conditions. Préférez des matériaux haut de gamme ! Autre indispensable, le sac à dos doit être multipoches et d’un volume suffisant pour transporter l’essentiel mais il doit aussi être léger et peu encombrant.   Nous espérons que cet article vous aura donné envie de réaliser un trek et surtout de bien vous y préparer !

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Nutrition de la récupération, nos conseils

Au cours de cette année, nous avons abordé plusieurs sujets en matière de nutrition, et particulièrement les différentes étapes qui font la performance de chacun, de la préparation à la compétition elle même. Après avoir vu la nutrition en course et proposé des solution à la question de la chaleur, la boucle ne serait pas bouclée si l’on évitait le sujet clef de la préparation physique : la récupération. L’effort détermine l’adaptation Avant toute chose, il faut bien comprendre que l’effort est le principal déterminant de l’adaptation physique. C’est en effet, le type d’exercice qui détermine en premier l’expression des gènes. La nutrition n’intervient qu’après, et de manière assez limitée. En d’autres termes, avoir un entraînement exclusivement basé sur des séances de course à pieds stimulera les gènes permettant les efforts d’endurance, alors qu’un entraînement à base de séances de force favorisera davantage la prise de masse musculaire. En effet, la pratique de l’endurance stimule l’expression du gène AMPK, c’est à dire la production de mitochondrie, soit l’organe intracellulaire permettant d’oxyder (brûler) les substrats pour produire de l’ATP (l’énergie). En revanche, la pratique d’un exercice de force stimule l’expression du gène mTOR, responsable de la production de protéines contractiles… c’est à dire permettant l’augmentation du volume de la fibre musculaire, et donc sa force de contraction. Pour finir notre explication, il est important d’ajouter que la stimulation de AMPK exerce un effet inhibiteur sur l’expression de mTOR. Pour résumer, la pratique de l’endurance vous empêchera de prendre de la masse musculaire… ce qui vous permettra de retirer de grands bénéfices d’une séance de musculation en complément de votre programme de coureur à pieds (amélioration du geste, économie de course, puissance…). Mais laissons ce thème à maître Balducci, tellement plus compétent sur le sujet. La boisson de récupération, outil d’entraînement J’avais besoin de situer ce paramètre pour vous inciter à la prudence quant au marketing un peu racoleur que l’on peut rencontrer sur certaines boîtes. Un complément « spécial prise de masse » par exemple, est une promesse intenable sans la séance idoine de musculation. Par contre, une boisson de récupération « spécial trail » prise à l’occasion de vos séances de renforcement musculaire pourrait bien vous aider à prendre du muscle si vous oublier d’aller courir avant ou après. Ceci dit, le contenu micronutritionnel de la ration de récupération peut influencer positivement ou négativement l’adaptation de votre organisme. Consommer de l’alcool après un entraînement serait par exemple un frein puissant à l’adaptation, car celui-ci inhibe la synthèse du glycogène, et favorise la lipogenèse, au lieu de favoriser l’entrée des acides aminés dans les cellules musculaires. Au contraire, choisir une ration contenant les micronutriments nécessaires à la récupération, sous une forme biodisponible et digeste, permettrait authentiquement de rentabiliser une séance de qualité. On peut clairement affirmer qu’une bonne boisson de récupération serait un excellent outil d’entraînement, car elle permet à la fois de réhydrater l’organisme, et d’apporter les nutriments de la récupération. Quelles pertes ? Si l’on entend faire le bilan des pertes provoquées par un effort, il faudra aller au bout de la réflexion. On ne peut en effet résumer la question à l’eau, au sodium, aux glucides et aux protéines… même si ces quatre éléments doivent forcément apparaître au « menu ». Les pertes provoquées par un effort d’endurance vont plus loin. Dans les différentes études publiées sur la question, on peut voir mentionnés les effets suivants : – pertes hydriques – diminution ou vidange des réserves de glycogène musculaire – pertes minérales (sodium, mais aussi potassium, magnésium… voire calcium) – surconsommation de vitamine C – surconsommation de vitamines B – surconsommation de certains acides aminés (glutamine, acides aminés branchés…) – augmentation de la production de médiateurs pro-inflammatoires. Il sera donc plus cohérent de chercher à répondre à chacune de ces pertes par un apport correspondant. Une formule de qualité devra donc autant que possible contenir une liste assez complète de ces nutriments, à commencer par les protéines et glucides, dont l’apport sera le plus important en proportion au reste. On comptera environ 4 fois plus de glucides que de protéines, afin de garantir un apport énergétique adapté aux besoins des synthèses de nouvelles protéines musculaires. On veillera à choisir des sources de protéines complètes, riches en BCAA, et les plus digestes possible (l’isolat de protéines de lactosérum est une source tout indiquée), et des glucides à IG plutôt élevé (les maltodextrines sont tout à fait adaptées à cette situation). A quel moment ? La réponse semble assez évidente, me direz-vous, puisqu’on parle de récupération. On est donc dans la période qui suit immédiatement l’effort ! Je me fais donc un plaisir de confirmer votre perspicacité, car c’est bien le cas. Mais on peut ajouter à cela une raison, ce qui ne donnera que plus de sens à chacun de vos choix alimentaire suivant un effort. La période qui suit immédiatement l’exercice physique est souvent appelée « fenêtre métabolique », justement parce qu’il s’agit d’un temps pendant lequel les tissus sollicités par l’effort – le muscle en premier – seront les premiers servis. Cette situation métabolique peut durer plusieurs heures en fonction de l’intensité et de la durée de l’effort accompli. Elle est cependant plus intéressante dans les 2 à 4 premières heures suivant la séance. La boisson de récupération devra donc être consommée dès la fin de votre sortie. Si la séance a été faite à basse intensité, la boisson de récupération n’aura pas grand intérêt, à moins que votre semaine soit particulièrement chargée, ou que vous soyez en train de faire un enchaînement du type « week end choc ». On utilisera la boisson de récupération plutôt pour faciliter l’adaptation à une séance de qualité (fractionné, musculation) ou une compétition. La quantité de protéines assimilable dans de telles conditions est assez limitée. On pourra donc se contenter de 1 à 2 prises en fonction du niveau de fatigue atteint lors de la séance. Et à table ? La boisson de récupération est un véritable outil permettant

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Guides nutritionnels trail et running par Overstim’s

La marque de diététique sportive Overstim’s vient d’éditer 2 guides sur la nutrition en running et trail. Il s’agit de 2 guides pratiques qui abordent les thèmes de l’alimentation au quotidien, de conseils, de l’aliment avant-pendant et après l’effort.   Pour les consulter : guide_nutritionnel_running_overstims guide_nutritionnel_trail_overstims     La gamme Overstim’s est disponible dans les magasins Terre de running et sur www.terrederunning.com    

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TOP 10 Des conseils avant un Ultra avec Fabien Antolinos

Vous avez coché la case ultra sur votre calendrier estival ou automnal? Il n’est jamais trop tard pour prendre quelques bons conseils ou changer de mauvaises habitudes ! Aujourd’hui le coach c’est Fabien Antolinos, récent vainqueur du Lavaredo Ultra Trail et membre du Team terre de running-Mizuno 🙂 Suivez son « top 10 des conseils avant un ultra-trail » qui allie conseils et pratique. Planifier votre entraînement de manière raisonnée et raisonnable : Vous avez un travail, une famille, des obligations, vous n’êtes pas des professionnels de la course à pied alors ne surchargez pas vos semaines au risque de tomber en sur fatigue… En pratique : Je vous conseille de fonctionner en cycles de trois semaines avec à chaque début (ou fin…) de cycle une période de repos afin de surcompenser et de bénéficier des effets de l’entraînement.Placer le dernier « week-end choc » et/ou la dernière compétition de préparation trois semaines avant l’Ultra. 2. La récupération fait partie de l’entraînement : J’insiste mais entre les séances, en fin de période intense, après un week-end « Choc », à l’approche de votre objectif, il faut savoir récupérer pour arriver frais et disponible physiquement et mentalement le jour de la course d’ultra. En pratique : Observer un repos complet après une compétition ou une grosse sortie à J+2. Dernière grosse séance de préparation à J-10 après il faut se reposer ! 3. Le travail « aérobie » doit être au cœur de l’entraînement : Si la progression se réalise grâce aux multiples sollicitations dans les différentes filières énergétiques (endurance fondamentale, endurance active, seuil, travail de VMA…) le travail à des allures modérées et sur des durées relativement importantes doit rester une priorité. En pratique : La traditionnelle sortie longue bien entendu (plus de 120’ d’effort) peut-être placée en moyenne tous les 15j. Endurance fondamentale (footing) à jeun jusqu’à 60’ en terminant par 3 à 5 lignes droites rapides (100m). On peut ainsi travailler sur la filière des lipides sur un temps court. N’oubliez pas de vous hydrater et de « petit déjeuner » après. Plus de conseils en nutrition ici. 4.Croiser l’entraînement c’est se protéger : Toute activité qui soulage les articulations et qui permet de travailler les groupes musculaires de la course à pied est bonne à prendre. Du vélo, du step, de la marche, du ski de randonnée, du ski nordique… vous permettront de travailler en aérobie mais aussi de diminuer les impacts de la course à pied. En pratique : Travail de seuil en vélo de route : 6X6’30 de montée en « danseuse » avec un bon développement (distance 2,5km, déniv 115m). Récupération en descente (3’30). Travail de Fartlek (« jeu de vitesse ») en Vélo Tout Terrain avec des accélérations fortes sur des durées variées mais courtes (1’ à 4’) avec un volume de 12’ à 20’ et une récupération courte. 5 Une rando-course toutes les trois semaines : Solliciter l’organisme avec des entraînements courts et de qualité c’est très bien, marcher et courir longtemps c’est ce qui se rapproche le plus de ce que vous allez vivre ! Pour travailler sur la longueur il y a les trails de préparation mais aussi ces sorties longues où on alterne la marche et la course avec son gilet, ses bâtons, ses boissons, ses chaussures, histoire de préparer le corps et de parer aux aléas en anticipant les problèmes qui peuvent survenir après plusieurs heures dehors… En pratique : Essayez de vous rapprocher le plus possible du type de terrain et de dénivelé que vous aurez à affronter sur votre ultra. Effort entre 6h et 12h à des allures très modérées, il ne s’agit pas d’une compétition. 6. Travailler les descentes : Aucun plan d’entraînement, aucun entraîneur n’oublie de travailler « les bosses » mais quand un UTMB annonce 10000mètres de D+ il s’agit aussi de 10000mètres de DESCENTE. Pour ses aspects physiques (effort excentrique traumatisant), techniques et psychologiques la descente est aujourd’hui un paramètre essentiel de la performance. Il faut donc l’intégrer dans vos entraînements. Si une séance spécifique peut-être consacrée pour les plus assidus, les autres pourront alterner seuil en montée puis en descente… sortie longue avec « descentes vite »… En pratique : Séance spécifique : montée au train (5’ à 8’), sans trop forcer, descente rapide (2’30 à 4’) sur une durée de 45’ à 60’. Sur une sortie longue ou une rando-course placer un thème comme « je vais vite dans les descentes ». 7. Matériel et alimentation testés égale sécurité : Avant la course vous devrez essayer tout votre matériel et votre alimentation : combien d’autonomie a la frontale, est-ce que les flasques d’eau bougent, où je mets mes bâtons sur le sac, est-ce que mon vêtement me fait des échauffements, est-ce que la couture du sac est désagréable après 6h de course, est-ce que ma boisson énergétique passe encore bien après 8h d’effort, j’arrive à mâcher a barre de céréales après 80km ??? Toute surprise désagréable le jour de l’épreuve peut devenir une contrariété insurmontable. En pratique : Mes deux coups de cœur matériel : Gilet Raid Light Responsiv 10L, (lire le test), Chaussures Daichi 2 de chez Mizuno. Mes deux coups de cœur alimentation : Boisson énergétique AC+ (mandarine givrée) de chez Nutrisens (500 ml /h) et la Jelly Bar (1/h).   8. Partir avec le plein d’énergie et reposé : Si l’alimentation pendant la course est primordiale, manger de façon saine et équilibrée au quotidien est primordial. Faire des « efforts » d’alimentation la dernière semaine c’est bien mais il faut aller plus loin en essayant d’équilibrer vos assiettes et de bien vous hydrater tout l’été. Bref, le barbecue pourquoi pas, pas tous les jours et avec des légumes c’est bien aussi… Je parle également de repos car un ultra c’est au moins une nuit dehors voire deux pour beaucoup de coureurs. Faites la sieste si possible, couchez vous de bonne heure les jours précédents l’épreuve. En pratique : Un petit déjeuner avec des protéines (jambon blanc, dinde, œuf…), du

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Chaleur et entraînement : alerte canicule !

La chaleur est là, et les conseils se multiplient pour ne pas rompre la continuité de la pratique sportive. Partir tôt le matin, tard le soir (moins convaincant), courir la nuit, aller courir sur un tapis en salle climatisée, s’habiller moins, boire plus, prendre des douches froides, tièdes, chaudes, boire du thé à la menthe, manger des sorbets ou encore investir dans une casquette avec ventilateur intégré… On a bien des chances de lire de tout, et pas forcément des conseils très avisés. Vue sous l’angle de la nutrition, on peut sans doute apporter quelques éléments de réponse. Ce que provoque la chaleur En cas de chaleur, on le remarque facilement quand on a la mauvaise idée de partir courir trop tard, le seuil de la fatigue est notoirement abaissé. En effet, la « machine » entre littéralement en « surchauffe », et ne parvient pas à maintenir le même niveau de performance. A vitesse équivalente, la fréquence cardiaque augmente très nettement, et l’intensité perçue est plus élevée. C’est déjà une raison suffisante pour réduire sa vitesse, et donc éviter les séances difficiles dans ces horaires. Le moyen de thermorégulation le plus efficace se met rapidement en route : la transpiration. En effet, l’évaporation de l’eau à la surface de la peau permet de provoquer une perte de chaleur, contribuant à prévenir l’hyperthermie. Donc tout naturellement, les pertes hydriques augmentent… et doivent être compensées. L’hyperthermie, un danger On pense beaucoup à la déshydratation, sujet crucial pour le coureur de longue durée, qui devient encore plus important dans les périodes de chaleur. Mais le danger sous-jacent est celui de l’hyperthermie, qui est en mesure de vous mettre gravement en danger. En effet, si l’organisme fait tout son possible pour rester à la fatidique température de 37,2°C, c’est parce que c’est la température à laquelle ses enzymes fonctionnent le mieux. Au delà, les fonctions de production énergétique, la livraison de l’oxygène, les synthèses, la neurotransmission, tout est perturbé. C’est ce qui explique pourquoi un état de fièvre important (l’hyperthermie commence à 38,5°C) peut provoquer des troubles comportementaux ou des symptômes neurologiques graves. Ainsi un coureur en hyperthermie peut se mettre à délirer, halluciner, et adopter un comportement dangereux pour lui, voire pour les autres. La déshydratation apparaîtra dans un temps plus long que l’hyperthermie, et ne sera pas exempte de dangers, moins immédiats, mais tout aussi importants. Les effets de la déshydratation De la même manière que la température doit être constante pour garantir le bon déroulement des fonctions biologiques, il faut un taux d’hydratation précis pour faire tourner les complexes rouages cellulaires. Le manque d’eau fait changer les conditions physiques et chimiques dans nos tissus et nos cellules, réduisant ainsi leurs capacités fonctionnelles. Cela peut se traduire par une perte d’efficacité de l’effort, une sensation de fatigue exagérée alors qu’on n’a pas de raison d’être en hypoglycémie, et l’impression d’être incapable de se réhydrater, ou d’avaler quoi que ce soit. La perte d’eau augmente la viscosité du sang, réduisant la qualité de l’oxygénation cellulaire, et diminue le volume sanguin, ce qui réduit la pression artérielle. En réponse, la fréquence cardiaque augmente pour compenser le manque. L’oxygénation étant orientée vers les muscles pendant l’effort, l’intestin déjà pénalisé subit encore plus la dure loi de l’effort. C’est ce qui explique pourquoi la déshydratation déclenche un cercle vicieux qui aboutit à l’incapacité à manger ou à boire au bout de quelques heures de course. Moralité : à cause de la déshydratation, tout le monde trinque (pas mal celle là, je devrais la prêter à Yohann). S’adapter à la chaleur…? Pour commencer, il faut savoir que l’organisme a la possibilité de s’adapter à la chaleur, donc vivre trop cloîtré sous la clim n’est pas une solution viable si vous aimez la nature. Par contre, outre le choix de courir de nuit ou tôt le matin, à l’ombre, ou sous la pluie (vous risquez d’attendre un peu), il y a la possibilité de s’hydrater par plusieurs biais. Quand on dit s’hydrater, on pense à l’eau, mais on ne doit pas oublier les minéraux et oligoéléments, connus aussi sous le doux appellatif d’électrolytes, qui accompagnent toujours l’eau, aussi bien quand on la boit que quand on l’élimine. Donc si on perd de l’eau par la transpiration, on provoque des pertes de ces précieux électrolytes, au risque de pénaliser un peu plus les fonctions cellulaires, et de mettre en danger bien plus que la performance. S’hydrater, pas qu’à l’eau Donc pour passer à la pratique, plusieurs solutions doivent être choisies, chacune nous aidant un peu à affronter le réchauffement climatique : Premièrement boire une quantité suffisante d’eau, pas forcément glacée, et tout au long de la journée. Attention à ne pas tomber dans l’excès d’eau, car boire de l’eau pure ne permet pas de remplacer les électrolytes perdus par voie urinaire ou sudorale. Au contraire, on risque de provoquer une hyponatrémie (manque de sodium, dont le rôle est de maintenir l’eau dans les liquides corporels). Pour information, chaque année, des personnes âgées décèdent en buvant trop d’eau, et on a de nombreux exemples d’athlètes qui ont fini leur carrière et leurs jours sur une route surchauffée de la même façon. A l’effort : une boisson d’effort s’impose, mais en version hypotonique. C’est à dire que l’on va veiller à mettre moins de poudre (jusqu’à moitié moins de ce qui est indiqué par le fabriquant, rarement plus) pour la même quantité d’eau. Comme nous avons eu l’occasion de le dire dans les articles précédents, la présence de glucides et d’électrolytes améliore l’absorption de l’eau par l’intestin, ne nous en passons pas ! Une boisson hypotonique sera plus digeste, et plus à même de compenser le manque d’eau sans vous écoeurer. A l’effort toujours : on veillera à boire un peu plus que d’habitude, sachant que la quantité de 300 ml par heure ne peut convenir par forte chaleur qu’à de très petits gabarits… et encore. Considérez que l’on peut aller jusqu’à 1litre par heure de boisson pour certains,

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Pourquoi essayer la gourde à la main quickshot Nathan?!

Très tendance Outre-Atlantique même sur des épreuves d’Ultra Trail, courir avec une gourde à la main est une habitude que nous commençons seulement à découvrir en Europe. Pourquoi essayer la gourde à la main quickshot Nathan?! Voici 5 bonnes raisons d’adopter cette solution d’hydratation. Cela évite de courir avec une ceinture et permet donc d’alléger le centre de gravité. Le fait que le poids soit vers l’avant cela facilite l’adoption d’une posture plus efficace. 2. Un gain de temps au moment de boire, car la boisson est à bout de bras. Il n’est donc pas nécessaire d’aller chercher la flask dans le dos ou de défaire la paille de la poche à eau. L’action de s’hydrater se fait dans le mouvement. 3. La facilité de recharger le contenant au moment du ravitaillement. 4. La gourde quickshot plus contient 300ml d’eau. En embarquant une gourde à chaque main, il est possible de varier la boisson. Par exemple, une gourde avec du glucose, l’autre avec de l’eau nature. 5. A portée de main et toujours dans le champ de vision, il est plus facile de contrôler le volume de boisson restant Courir avec une « quickshot plus » Nathan a ses avantages surtout dans le cadre d’une sortie courte à moyenne avec la possibilité de se ravitailler. C’est juste une habitude à prendre.   Découvrez la gamme NATHAN  

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Portage : gare aux garrots !

Le trail a propulsé les solutions de portage au premier plan. Désormais le marché regorge de sacs d’hydratation, porte-bidons, ceintures, brassards…Face à cette profusion, la runneuse ne sait plus où donner de la tête. Voici quelques conseils pour choisir le portage le plus adapté… à vous ! Un portage pour quelle(s) pratique(s) ? Avant tout – et comme souvent – la première question à vous poser est : de quoi ai-je exactement besoin ? Pour y répondre, analysez votre pratique : courez-vous uniquement des distances courtes ou au contraire des ultras ? Aimez-vous emporter avec vous de l’eau, des clés, des barres énergétiques, un coupe-vent, un téléphone…? En fonction de ces premiers éléments, vous pourrez déjà éliminer un certain nombre de produits. Ensuite, gardez à l’esprit deux critères fondamentaux en matière de portage : – le confort, – la praticité Bien entendu, il y a de fortes chances pour que vous soyez aussi attentive au design et au prix, mais essayez – dans la mesure du possible – de rendre prioritaires les deux critères clés susmentionnés. Quand on court, rien de pire qu’un sac qui ballotte et frotte, une ceinture qui coupe la respiration ou un bidon qui se fait la malle en pleine descente ! Les sacs d’hydratation En randonnée pédestre, le bon vieux sac à dos permet d’emmener tout le nécessaire pour s’habiller, manger, soigner un bobo, grimper… En course à pied – et plus particulièrement en trail – les besoins sont quasiment identiques, mais un paramètre s’invite à la fête : un sac d’hydratation doit se faire oublier lorsque l’on court. En d’autres termes, il doit être : – léger (pour ne pas constituer un handicap car plus on porte du poids, plus on dépense de l’énergie), – stable (pour ne pas ballotter dans le dos de manière désagréable et ne pas provoquer de frottements), – fonctionnel (pour qu’on ne se contorsionne pas quand on veut attraper un gel ou qu’on veut simplement boire !). Définir vos besoins permet d’éviter l’achat d’un sac trop petit ou trop grand. Un contenant trop grand donc utilisé à moitié vide ne sera pas optimal car votre matériel aura tendance à bouger à l’intérieur du sac. A l’inverse, un produit trop petit vous contraindra à faire des choix et, parfois, à renoncer à certains accessoires importants pour votre sécurité. Dans tous les cas, essayez toujours plusieurs modèles avant achat. Les marques proposent désormais des références spécifiquement conçues pour les femmes avec une ergonomie adaptée à la morphologie féminine (bretelles, largeur…).   Idéalement, un sac d’hydratation doit être : – parfaitement ajustable (boucles de serrage, élastiques réglables…), – pratique (accès facile aux poches), – doté d’une poche à eau ou de flasques – plaqué contre votre dos – placé en haut de votre dos et non en bas comme un sac à dos de randonnée classique. Il existe des sacs en forme de gilets (présence d’un filet sur le torse – des modèles souvent légers et ergonomiques). Certains coureurs adorent, d’autres détestent. D’où l’intérêt de tester en magasin ! Les conseils d’un vendeur spécialisé vous aideront sans aucun doute à faire le bon choix.   Les porte-bidons Petites flasques ou gourdes réparties tout autour de la taille, grand bidon positionné dans le dos et souvent en biais pour faciliter son accès, poches pour ranger du petit matériel, boucles pour placer des gels énergétiques… Les marques rivalisent d’ingéniosité ! Là encore, c’est avant tout la définition de vos besoins qui guidera votre choix : si vous buvez peu, ne vous embarrassez pas d’un bidon de 750 ml ! Si vous aimez alterner les boissons (eau pure / eau + poudre énergétique), préférez les ceintures à multiples flasques qui vous permettront d’emporter différents types de liquides. Comme pour les sacs d’hydratation, le point crucial reste le confort. Nos conseils : Essayez toujours un porte-bidon en magasin pour vous assurer de sa fonctionnalité et de son positionnement sur votre taille. Sautillez avec le porte-bidon dans la boutique (même si c’est ridicule !) afin de vous rendre compte du ballottement, du serrage… Soyez attentive au type de ceinture : largeur, réglages… Certains fabricants développent désormais des ceintures à double scratch qui permettent d’améliorer l’ajustement et d’éviter tout cisaillement à la taille. L’avantage du porte-bidon par rapport au sac d’hydratation est qu’il libère le dos : on transpire moins, la liberté de mouvement est plus grande et le dispositif de portage est plus léger. Par contre, on emporte moins d’eau et moins de matériel. A noter : certaines marques proposent également des porte-bidons manuels. Une sangle permet de porter un petit bidon à la main, le plus souvent de 33 à 75 cl. Pratiques pour les sorties plutôt courtes ou les épreuves d’une dizaine de kilomètres ! En revanche, il faut accepter d’avoir une main occupée en permanence et de supporter la petite fatigue supplémentaire induite (en effet, des études ont montré que porter un poids au bout du bras engendre une plus grande fatigue par rapport au même poids porté à la taille ou dans le dos). Les ceintures Pour ne pas les citer, nous classons ici les ceintures de type Flipbelt, Sammie (Compressport), …. Plus ajustées que les porte-bidons, elles présentent un intérêt non négligeable : elles ne cisaillent pas le ventre. Larges et stretch, elles épousent la forme du corps. La Flipbelt permet d’emporter le minimum et notamment une flasque souple pur pouvoir s’hydrate,  une clé, un téléphone…. La Sammie permet d’emporter un peu plus de choses tout en proposant une bonne accessibilité et une contenance importante. Le seul bémol tient peut-être au fait que ces ceintures, collées au corps, peuvent tenir un peu chaud. Encore une fois, à essayer/tester au magasin ou lors des sorties testings proposées par vos magasins. Les brassards C’est incontestablement l’accessoire urbain le plus « banal » : le brassard pour courir avec son smartphone et, évidemment, les oreillettes qui vont bien ! Soyez vigilante sur le système de serrage, la taille du compartiment à téléphone, la présence ou non d’une petite poche pour y

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Entrainement : utilisez la technologie sans oublier votre instinct

A l’heure de la société hyper-connectée, addicte à la haute technologie, le monde de la course à pied ne fait pas exception à la règle. On retrouve ainsi sur le marché un nombre impressionnant d’appareils ou d’applications de mesure de paramètres physiologiques ou biomécaniques de l’effort que vous êtes en train de faire et même de prédictions de récupération ou de performance. Si ces appareils peuvent s’avérer très utiles pour calibrer votre entrainement ou analyser à posteriori le contenu et donc l’impact de vos différentes séances ; il peut s’avérer également très utile de s’en détacher pour écouter son corps et ses sensations  et (re)trouver le plaisir de courir à l’instinct. Mesures à tout va ! Au cours de ces dernières années, la technologie a énormément évolué en matière de mesures. Il y a encore 20 ans, les seules mesures que l’on avait étaient le temps, la distance (sur piste ou mesurée de manière archaïque par vélo ou roulette) voire la fréquence cardiaque. Aujourd’hui avec l’arrivée massive destinées au grand public de montres multifonctions, de smartphone connectés ou de capteur de puissance… on a des chiffres partout ! On dispose ainsi d’un tas de mesures quasi infinies : vitesse instantanée et moyenne, dénivelé, vitesse ascensionnelle, fréquence des appuis, longueur des appuis, temps de contact au sol, variation du centre de gravité, dette en oxygène, fréquence respiratoire… Bref ce n’est pas les données qui manquent ! On pourrait d’ailleurs penser que ces mesures sont plutôt destinées à une élite qui cherche à optimiser et maximiser ses performances ou à des experts de l’entrainement et qui ne sont pas indispensables au  pratiquant loisir ou confirmé. Pourtant il n’en est rien, c’est même tout le contraire. En effet la pratique de la course à pied, mais surement du sport en général, devient de plus en plus loisir et sûrement un peu moins compétitive. On pourrait donc penser que toutes ces données ont de moins en moins d’importance dans cette forme de pratique qui rime avec plaisir et liberté. Encore une fois c’est plutôt le contraire et l’utilisation de ces données s’est répandu à vitesse grand V. Des données utiles pour l’entrainement Ces données  personnelles sont évidemment très intéressantes pour calibrer son entrainement, l’analyser ou faire analyser par un spécialiste et ainsi optimiser et individualiser son programme d’entrainement, ses objectifs sportifs (ou simplement d’être en forme) et sa « saison » dans une optique de moyen / long terme. Vous pourrez ainsi contrôler vos paramètres, comparer vos séances, analyser vos points forts, vos points faibles, remédier à vos erreurs…voire modifier votre façon de courir. Cela vous permettra également de garder une trace de toutes vos séances d’entrainement et donc d’avoir la possibilité d’y revenir dessus. Cette démarche est d’autant plus intéressante si vous êtes débutant pour mieux vous connaître grâce à l’accès et la connaissance de vos plages de données, vos réponses physiologiques à différents types d’exercices…et ce, sans avoir fait une batterie de tests  qui vous permettrait d’avoir tout cela de manière plus précise. Aujourd’hui avec la multiplication des « e-coach », c’est aussi un excellent moyen pour lui d’avoir accès à vos données, d’optimiser ses conseils et ses retours d’analyse et savoir ce que vous avez réellement fait.   Attention aux erreurs ! « L’addiction » et le danger de l’utilisation de ces technologies c’est d’en tomber complètement dépendant ou de vouloir analyser des paramètres et déduire des choses qui sont erronées ou beaucoup plus complexes et multifactorielles qu’il n’y parait… D’une part, vous n’êtes pas forcément expert en physiologie ou biomécaniques. D’autre part, vous n’avez pas forcément tous les différents tests qui vous permettent d’avoir vos valeurs et vos plages de références. On retrouve souvent ces valeurs ou ces plages dans des plans d’entrainement prédéfinis; or n’oubliez pas que ces valeurs sont très personnelles et variables en fonction de multiples paramètres. Pour prendre le simple exemple de la fréquence cardiaque, on a souvent tendance à attribuer une valeur à un niveau d’intensité mais la fréquence cardiaque n’est pas le simple reflet de la difficulté de l’exercice. C’est un paramètre qui est aussi influencé par de multiples facteurs plus ou moins maîtrisables tels que la température, le moment de la journée, l’état cérébral, l’état digestif…. Il en est de même pour beaucoup d’autres paramètres. Enfin,  il existe sur tous ces outils, y compris les plus perfectionnés une marge d’erreur de mesure ou de calibrage pouvant vous orienter sur une analyse erronée. Ecouter votre corps Sans parler du fait que l’on est toujours le nez sur son écran à oublier de profiter de l’instant présent; on oublie surtout de percevoir son corps, ses mouvements, ses sensations, sa foulée, ses appuis. Faites l’expérience vous-même, partez pour une fois sans votre montre et essayez de percevoir le maximum de signaux de votre corps. Vous verrez que vous arriverez à réguler plein de choses par vous-même, à l’instinct ou à l’expérience, et vous verrez que votre plaisir sera d’autant plus grand et votre entrainement pas moins efficace. Si vous n’y arrivez pas, forcez-vous au moins à ne regarder votre montre qu’en fin de séance ou une fois chez vous. Et même si vous faites des erreurs d’allures par exemple, vous verrez que vous saurez très vite les corriger instinctivement. Pour vous en convaincre, je peux vous assurer que bon nombre de coureurs de haut-niveau n’utilisent pas forcément tous les outils qui peuvent être à leur disposition et vous diront que leurs sensations sont souvent un bien meilleur indicateur que leur montre et leur permettent de mieux réguler leur entrainement aux conditions du jour. S’éduquer soi-même dans ce domaine c’est progresser dans l’expertise.   La technologie peut être un outil très utile dans votre pratique quotidienne mais attention à l’addiction. Trouver le « bon » équilibre et laissez aussi votre instinct s’exprimer. Quand tout ceci n’existait pas, les coureurs n’était ni moins bons, ni moins heureux…..     Julien Rancon Athlète et coach sportif

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